dimanche 17 novembre 2013

Guère épais... (Battlefield 4, PC)

Le quatrième épisode de la saga vient de débarquer sur les rayons des crémeries, boulangeries, supermarchés, boucheries. Même ma coiffeuse en parle. Le jeu comporte deux modes, voilà donc nos deux avis.




 
 
 
 
Bf4 environnements dynamiques
Bon ok c'est quand même joli hein!
Niels : A une semaine d’intervalle sortent les frères ennemis: Battlefield 4 (Electronic Arts) et Call of Duty : Ghost (Activision). Tous deux soutenus par une volonté de se distinguer en innovant mais si semblables dans leur redondances. A chacun sa polémique également! Bousculades violentes à la Paris Games Week autour de CoD et qualité déplorable du service Origin, nécessaire pour jouer à BF4. Lors de la dernière mise à jour de celui-ci, la langue française a purement et simplement été supprimée pour la Suisse, trahissant ainsi une nouvelle fois un manque de considération pour le marché helvétique et ses complexités. Peu rentable ? Le grand gourou « économie » a encore frappé. Si Lionel s’est focalisé sur le multijoueur, je me suis jeté dans la campagne solo. Indéniablement c’est très beau, ça reste agréable à jouer et le scénario comporte sa part de scènes d’action épiques. Mais le tout se termine en 5 heures et…pfff. Vous cherchez du nouveau ? Lorgnez plutôt du côté de The wolf among us ou Papers please.

Ce soir dans Top Chef,
retrouvez les meilleures scènes d'accidents de fours
Collection swag 2013 "militaires à l'esprit torturé"
Lionel : La force de BF a toujours résidé dans la multiplicité des gameplays permise par le pilotage de nombreux véhicules. Conduire un même type d’engin permet de gagner de l’expérience et donc de nouveaux accessoires. De même pour les différentes classes et armes du jeu. On joue, on gagne de l’expérience et des grades pour se la péter durant les soirées de l’ambassadeur. Mais si vous avez déjà joué à Battlefield 3, vous savez déjà tout ça ! Le joueur n’est pas bousculé une seconde s’il a connu le précédant opus. Autant la différence globale de BF2 à BF3 était grande, autant nous touchons là au ridicule.

Il y a quand même de nouveaux véhicules et cartes mais c’est bien le minimum. Un mode commandeur fait aussi son apparition, permettant, comme son nom l’indique, de commander les joueurs. Ah non ! On me signale dans le mégaphone que ce dernier n’a rien de nouveau, car déjà présent dans Battlefield 2142, pour n’en cité qu’un.

Ce n’est pas le jeu de l’année, mais il faut quand même avouer qu’il est bon. Normal puisque BF3 l’est ! Quand on mange des pâtes tous les jours, ce n’est pas en ajoutant du parmesan que l’on réinvente la cuisine italienne.


Bobby, je suis là, en bas, regarde, ici!
Note: 6 champs de bataille sur 10 

CONCOURS: un exemplaire du jeu sur xbox 360 et un sur PS3 à gagner! Pour cela envoyez un mail à vivrelejeu@gmail.com jusqu'au samedi 23 novembre minuit, avec vos noms et adresses postales. On tirera au sort les heureux fragers en devenir!

mardi 29 octobre 2013

Batman Arkham Origins (PC)

Ah Batman ! Mon super-héro préféré, toute ma jeunesse. Il est de retour pour un troisième épisode, préquel de ses nouvelles aventures vidéoludique et il est toujours aussi classe en cuir moulant !

Les décors intérieurs sont aussi bien beau !
Les décors intérieurs sont aussi bien beau !
J'avais acheté le premier épisode Arkham Asylum en solde sur Steam, puis mis de coté car pas assez de temps. Pourtant tout le monde me disait qu'il était top. Et un jour, lors d'un instant de lucidité, j'ai démarré la bête. Après quelques minutes, je sentais déjà le jeu m'agripper et me mettre des petites claques dans la face ! Tout les ingrédient d'un hit étaient réunis: l'univers Batman avec ces ennemis plein de paradoxes, le scénario, les combats formidables, la progression parfaitement maitrisée, ce jeu m'a accroché et ne m'a pas lâché jusqu'à que je le termine. Après une expérience pareille, autant dire que quand Arkham City, la suite, fut annoncé, j'étais à la fois heureux et anxieux. C'est n'est pas possible d'amélioré une expérience vidéoludique comme celle-ci. On ne pouvait pas faire un Batman encore meilleur !!?! non ?

Et si ! Arkham City m'a mit un grand coup de tête et plusieurs fois. Il est mieux que Asylum, plus grand, plus intéressant, plus tout !!!! Le gros plus, fut surtout l'ajout de la ville d'Arkham, permettant d'introduire une sorte de mécanique à la Assassin's Creed avec les missions principales, secondaires et encore plein d'autres choses pour faire mumuse en libre accès. Cassant ainsi les murs des corridors de l'asile et permettant de s'envoler libre tel la chauve-souris à la recherche d'une armure en cuir et d'une moustache.  

Assassin après Batman
Voilà tout est dit !
Mais en s'en fout des premiers. Quid d'Arkham Origins ? Même angoisse, même impatience et au final ... même bonheur mais sans plus ! L'histoire se déroule donc avant les précédents épisodes. Batman n'est encore qu'une rumeur dans Gotham et ses pires ennemis ne sont pas tous encore connus. C'est la veille de Noël, tout est fermé car une tempête de neige approche et la nuit va être longue pour Batou. En effet, Black Mask a recruté les meilleurs tueur de la ville afin de faire la peau à notre homme chauve-souris. Voilà pour le scénario de base qui évolue non-linéairement et contient toute la superbe de l'univers Batman, accompagné d'une mise en scène toujours au top. Rien a redire de ce côté-ci.

Pour le reste, que-ce qu'il a dans le ventre ce nouveau Batman ? Graphiquement, l'Unreal Engine est toujours aussi efficace. Tout à fond, ça déboulonne du radeau en mousse. Du côté gameplay, pas vraiment d'évolution, voir pas du tout ! La progression est peut être un peu mieux maitrisée via des défis progressifs à accomplir (à l'envie) durant le jeu, mais les combats restent les mêmes. On n'est pas perdu, combo, contre, raclée, élimination au sol, utilisation des gadgets, phase "prédateur", etc. Pas de nouveauté, mais c'est hyper efficace et toujours aussi jouissif. On a beau presser les même boutons, les mouvements de Batou sont très variés. Sans parler des combats contre les boss qui, quant à eux, apportent leurs doses épiques.

Parfois, on peut faire des battles de Breakdance ! Non je déconne je vais me propulser pour lui envoyer mes deux bottes en pleine face.
Parfois, on peut faire des battles de Breakdance !
Non je déconne je vais me propulser pour lui envoyer
mes deux bottes en pleine face.

Par contre, le gros "Arf c'est dommage !" du jeu c'est que Arkham city = Gotham city. En effet, la carte est le même que dans l'épisode précédant (En éliminant/ajoutant certains intérieurs). Certes, il y a les décos de Noël et la neige en plus et l'état de siège en moins mais c'est plus un skin qu'autre chose.

Conclusion c'est un Batman 2.5 et non pas un 3. Ok pour cette fois-ci les frères Warner, mais attention à ne pas nous faire un 2.6 pour le prochain! En attendant même un Batman 2.5, c'est la fête du slip en cuir!

9 gogogadget aux battrucs 10

Lionel

vendredi 4 octobre 2013

Panem et circenses (Total War: Rome II, PC)


Un nouveau Total War, c'est angoissant comme la sortie d'un nouveau Star Wars ! On a envie de voir la suite, mais si c'est gaché, on a envie de faire des Kamé Hamé Ha aux malheureux qui ont osé toucher à la license. Prends garde Jeffrey Jacob A.!



Une armée étrusque fonce sur Néapolis! Je ne leur en veux pas, ils ont leur casus belli, mais je ne peux pas me permettre la capture de cette ville, cela me ferait perdre ma production d’huile d’olive et, de facto, mes accords commerciaux avec Athènes et Carthage ! Petit temps de réflexion et j'établi mon modus operandi. Je vais leur tendre une embuscade dans les bois en amont de la cité, mes forces à disposition dans Rome sont bien supérieures et a même pas un jour de marche, je vais les envoyer ad patres !
L'ennemi tombe dans le piège, une simple forêt me sépare du déploiement adverse. J'envoie mon général comme appât, accompagné de mes vélites, en face de leur ligne d'attaque et je dissimule mon infanterie dans les bois afin de les surprendre sur les flancs. La bataille peut commencer, alea jacta est !
Plan parfait à un petit détail près, mes Hastati planqués dans leur forêt ne sont pas les rois de la discrétion et se sont fait repérer à la lisière, à parfaite distance de leurs lanceurs de javelot. Mon général et mes troupes restantes sont trop loin pour porter secours, mes forces sont divisées ! Mon infanterie se fait démolir, quant à mon général et ses soudards, la fuite reste leur seul salut. Au passage, ils pourront faire un détour par Rome afin de faire leur mea culpa au Sénat et leur expliquer pourquoi ils n’auront plus d’huile d’olive avec leurs salades. Errare humanum est!

Des événements aléatoires apparaissent
permettant de pimenter la campagne

Voilà le retour de la série Total War de Creative Assembly, après Shogun 2 qui faisait suite , d’un point de vue contextuel, au tout premier opus de la série, voici Rome 2. Ce dernier né, lui, fait suite à Rome Total War, toujours contextuellement parlant. Et là je ne mentionne pas Medieval Total War 1 et 2 qui sont intercalés entre les épisodes précités. C’est clair n’est-ce pas?

Le gameplay des Total War à l’avantage de combiner d’un côté la stratégie sur une carte de l’Europe servant a gérer ses armées, ses agents et ses villes en mode tour par tour. Et de l’autre, la tactique lors des combats, sur un champ de bataille en temps réel. Les villes rapportent de la nourriture, des ressources spéciales (vin, huile d’olive, etc.) et de l’argent. La nourriture est utile pour s’agrandir et garder la population heureuse, les ressources spéciales apportent divers bonus et/ou de l’argent via le commerce et enfin l’argent permet de s’acheter des troupes ou des bâtiments.

C'est donc une mécanique similaire à un Civilization et pour pousser la ressemblance encore plus loin, il y a aussi la recherche qui permet de débloquer des nouvelles troupes et de nouveaux bâtiments, la diplomatie qui permet de faire des accords commerciaux, déclarer la guerre ou discuter du beau temps.
La vue cinématique qui permet de se sentir comme un soldat.
Ça sent le cheval et la peur!





Total War : Rome 2 n’est donc pas une révolution mais une évolution, pas de grosses prises de risques, mais la puissance originelle de la licence reste présente, procurant des heures de jeux aux fans de stratégies. Si vous avez aimé les précédants Total War sans vous en lasser, vous allez aimer celui-là.

Il y a tout de même du nouveau. Pour commencer, le moteur graphique remit à neuf, avec la capacité d’afficher plusieurs milliers d’unités à la fois. La carte de campagne est mignonne avec pas mal de petits détails et la carte de bataille, de son côté, est à la fois belle et moche. C’est difficile à expliquer, il y a une sorte de filtre couleur qui donne un effet cru aux choses mais le niveau de détail est impressionnant, la végétation, les bâtiments, et cetera.

Au début de campagne, après avoir choisi sa faction, il faut choisir une famille. Ceci a un impact sur la politique, car les généraux que l’on dirige font, généralement, partie d’une grande famille et sont donc également des ennemis politiques. L’idée est vraiment sympa, mais pas très bien exploitée car au final, cela a peu d’effet sur la campagne. Dorénavant, les généraux, les agents et même les armées montent en compétence, gagnant de l’expérience suivant les actions entreprises. Ceci permet de spécialiser ses troupes, une très bonne idée.
Voilà l'IA en flagrant délit de stupidité, 60 minutes de ma vie perdues

Par contre, certains aspects du jeu ont régressés et notamment l’IA. Parfois brillante, parfois tellement stupide. Voici une anecdote pour illustrer mes propos: l’ennemi me tombe dessus en force dans une petite ville protégée par une simple garnison. Je réfléchis déjà à la manière dont je vais la reconquérir durant les tours suivants. Heureusement pour mon cerveau fatigué,pas besoin de me prendre la tête trop longtemps, l’IA est là pour couper court à ma réflexion. Arrivée aux portes de la cité, l’armée s’entasse et ne bouge plus ! Même en accéléré 60 minutes à attendre c’est long, l’ennemi ne bouge pas, time out, victoire! Globalement l’IA est respectable mais ce genre de situation peut arriver et gâche un peu le plaisir de jeu.
Certaines batailles sont plus simples que d'autres

Les batailles maritimes sont également présentes dans cet épisode, mais elles sont toutefois moins tactiques que dans un Medieval 2 ou Shogun 2. En effet, il n’y a plus de notion de voile et donc de gestion du vent. Certes, c’est le décorum qui veut ça, mais tout un pan de l’intérêt des batailles navales tombe.

Il y a encore quelques défauts sur lesquels je ne me suis pas étendu, comme les temps de chargement ou le temps entre les tours, mais cela ne gâche pas le plaisir de jeu. Pour conclure, cet épisode ne trahit pas les précédents, il très bon, même avec une IA parfois à la ramasse et une patte graphique bizarre. Je donnerai donc un seul conseil "Tempora mori tempora mundis recorda !"

Note: 8 catapultes sur 10
Lionel

« La paix… l’intervalle entre-deux-guerres ! » (Jean Giraudoux) (Europa Universalis IV, PC)


Le club des 5 bouillave le monde.

Dans un jeu “bac à sable”, ce qui est chouette, c'est qu'on doit/peut se fixer des objectifs soi-même. Quand en plus, il s'agit d'un jeu dit de « grande stratégie », alors c'est le panard géant.

 

Europa Universlais IV (EUIV pour les intimes) offre la possibilité de prendre en main la destinée d'une nation n'importe où sur le globe de 1444 à 1820. Il faut souligner qu'il est également possible de commencer à n'importe quelle date durant cette période avec la “vraie” histoire mise à jour. Par exemple si vous souhaitez faire triompher la Sublime Porte (les Ottomans) le 12 septembre 1683 lors du siège de Vienne, c'est possible. Autant dire que les possibilités de « re-jouabilité » sont assez phénoménales !

 

 

Dis Papa, c'est loin l'Amérique?

Aimant l'histoire (du monde et de mon pays, la Suisse) et les uchronies, je me suis toujours demandé ce qui se serait passé si les Suisses avaient gagné la bataille de Marignan en 1515 contre François 1er. Je me suis toujours imaginé que les Suisses auraient sans doute conquis Milan puis Gênes et auraient peut-être fondé un empire colonial.

En me lançant dans une partie de test d'Europa Universalis IV, c'est donc l'ambitieux objectif que je me suis fixé : en 1820 (à la fin imposée du jeu) les États-Unis parleront Schwiizerdütsch, Kopferdami!

Superbe et passionnante ambition, mais ô combien complexe à réaliser, à l'image du jeu, en fait. Considérant le gargantuesque panel de possibilités qu'offre EUIV, il faut très vite se fixer des objectifs à court terme, comme par exemple développer une armée sans pour autant mettre ses comptes en péril. Pour ce faire, le commerce est l'une des clés ; un système complexe mais performant permet d'orienter son influence commerciale dans les grands centres commerciaux d'Europe (Venise, Gênes, Séville, etc.). Il est également de bon ton de former des alliances diplomatiques avec les puissants voisins qui nous entourent. En effet, dans EUIV, sauf si on est une grande nation (et encore), il est extrêmement difficile de gagner des guerres si on a la moitié du monde à dos. Il s'agit ensuite d'obtenir un casus belli avec la nation qu'on souhaite soumettre. 

 

Si vis pacem, para bellum

Et c'est parti, les montagnards suisses
aux bras noueux vont tenter de conquérir
le monde. Oui, comme tous les soirs Minus.

Preuve par l'exemple: je joue la Suisse, j’envoie mes marchands à Venise et à Francfort, je recrute une douzaine de milliers d'hommes et surtout je deviens copain avec les gros bras autour de moi (la France et Venise) mais malheureusement pas avec l'Autriche. J'ai beau laisser mon ambassadeur leur faire des bisous pendant des mois, rien n'y fait. Sans doute un antagonisme historique étant donné le nombre de fois ou la Suisse a « tapé du Habsbourg ». Possédant un casus belli historique, cadeau du début de partie, qui me permet de revendiquer l'état de Vaud et le Valais à la Savoie, j'ai de plus choisi comme mission de conquérir le pays du papet. Il va être temps de passer à l'action.

War, war never changes

C'est donc avec l’appui de mes alliés que je déclare la guerre à la Savoie. Mes formidables hallebardiers bernois assiègent les représentants savoyards à Lausanne pendant que mes fiers Waldstätten entrent en Valais accompagnés par un régiment de Venise venu en soutien. La France assiège Nice, tout se passe pour le mieux... sauf que l'attaque du Valais tourne à la déroute ! En effet, attaquer dans une zone de montagne en pleine hiver relève du suicide, les irréductibles Valescos mettent facilement en déroute mon offensive. Pire ! Milan, qui a rejoint la guerre du côté de la Savoie, occupe Coire.

Au final, grâce au soutien de la Grande Nation, qui occupe presque toute la Savoie, je parviens in extremis à remporter cette guerre et à annexer le pays de Vaud et le Valais. Mes finances sont exsangues, des paysans zurichois lassés des lourdes taxes de guerre que je leur ai imposées se révoltent par milliers et les “petits” pays du nord de l'Italie et du sud de l'Allemagne forment une coalition défensive contre moi. L’Amérique est encore loin.
 
Et ça ce sont uniquement les 15 premières années de jeu. Elles s’écoulent suivant cinq vitesses à choix pouvant être interrompues par une pause active qui permet quand même de donner des ordres et de prendre des décisions. 

Il est fier mon navire, il est beau mon bateau,
c'est un fameux trois mats fin comme oiseau.

 

- Je crois que j’vais conclure. - Oublie que t’as aucune chance, fonce. Sur un malentendu ça peut marcher.

Ce jeu offre donc des possibilités assez affolantes. C'est une magnifique évolution de la série qui sort purgée de bugs majeurs, avec une très belle mise à jour graphique et une simplification de prise en main (mais pas du gameplay, un véritable tour de force).

Je pourrais disserter sur ce jeu pendant encore trente mille lignes, vous parler de la colonisation, des idées nationales, des formes de gouvernements, de la religion, de la culture, de la recherche, de l'exploration, de l'influence papale, des croisades, des vassaux, des annexions diplomatiques, des révoltes des colonies, des révolutions, de l'inflation, de la stabilité nationale, de la construction de bâtiments dans les provinces, du réalisme historique qui rend le jeu horriblement difficile pour un pays hors d'Europe quand les conquistadores se pointent, de l'attrition des troupes en montagne ou dans les déserts, de l'intelligence artificielle qui monte très logiquement des coalisions contre le joueur pour réduire sa montée en puissance et offrir du challenge tout le long de la partie, de la possibilité de TOUT moder et particulièrement du multijoueur de dingue... mais cet écrit est déjà bien assez long et surtout, je dois retourner y jouer! Pour moi, c'est un must have.

Et pour la petite histoire, à la fin de ma partie, les Amériques parlent maintenant Schwiizerdütsch!
Tadaaaaa...
En Gott verträue mer!

 
Note: 9.5 de piété
Yves

Gameplay Terrible A Vendre (Rayman Legends, WiiU et PS3)

Rayman Legends a fait couler beaucoup d’encre avant même sa mise en vente. D’abord exclusivité pour la sortie de la WiiU, puis retardé à de nombreuses reprises avant d’être portés sur  tous les autres supports possible. Cette très longue attente en valait-elle la peine ? 










Depuis la semaine dernière, dans le monde des joueurs – et celui des autres aussi – le nom de GTA V est sur toutes les bouches. Il est clair que ce dernier offre des possibilités innombrables, ce qui lui confère l’une des qualités primordiales d’un jeu vidéo: le choix et sa liberté d’action. Pourtant, nous ne devrions pas oublier ce qui fait l’essence même de ce média, à savoir le plaisir de jouer, le « fun », l’éclate entre amis. C’est exactement ce à quoi nous avons affaire avec ce Rayman

Les excellents niveaux musicaux demandent de sauter
en rythme sur des airs classiques du rock réarrangés.
Allez, ne tournons pas autour du pot: c’est un chef-d’oeuvre. Un vrai jeu de platesformes comme on les aime, amusant, varié et avec une difficulté bien dosée. Dès les premiers contacts, la patte graphique soignée séduit et les musiques, tour à tour envoûtantes et décalées, finissent de compléter un tableau que l’on est à deux doigts de qualifier d’art ! On peut compter sur un gameplay facile à prendre en main mais petit à petit très nerveux et exigeant, ainsi qu’une grande variété de niveaux originaux faisant appel à différents réflexes et compétences. 

Le mode Kung-foot délirant a de quoi occuper les soirées entre potes.
Pour profiter pleinement du potentiel de ce jeu, nous vous recommandons fortement la version WiiU. La polémique, suscitée par l’annonce, en février, de l’annulation de l’exclusivité dédiée à la console de Nintendo avait fait beaucoup de vagues et Ubisoft s’est ainsi mis à dos beaucoup de joueurs qui se sont sentis trompés. Toutefois, il faut reconnaître que le studio français parvient à saisir tout le potentiel du gameplay asymétrique propre à l’utilisation du GamePad de la WiiU. Peut-être même mieux que Nintendo, eux-mêmes, un comble ! Nous avons également testé la version Playstation3 mais les interactions, bien pensées, avec le pavé tactile du GamePad sont alors simplement remplacées par un unique bouton à appuyer lorsque c’est nécessaire. Vous vous demandiez peut-être pourquoi vous aviez acheté une WiiU? Vous avez la réponse, la « légende » est arrivée. Nous on retourne y jouer, on a encore de nombreux défis à relever ! 

Note: 10 grosses baffes
Lionel & Niels


dimanche 29 septembre 2013

Un casque pro pour les moins pro (Ear Force PX22, Turtle Beach)

Wouaaaah c'est écrit MLG dessus! Ça y est j'uis comme les vrais, les poulpes, les robots coréens qui cliquent plus vite qu'ils ne respirent. A moi le top score, la gloire et les chips! ... Un geek ne carbure pas à la coke, voyons!










Maintenant, si on redescend un peu du délire de grandeur, parlons un peu de la réalité. Celle du joueur qui souhaite profiter pleinement du son de ses jeux, qui ne veut pas déranger le bébé qui dort ou la copine qui regarde Grey's Anatomy. Parlons du joueur que vous connaissez tous, que vous êtes probablement! Restons à un niveau "amateur" et voyons pourquoi ce casque est pas mal du tout.

Quand on joue avec un casque, il y a des trucs qui énervent. Le câble qui est trop court et on se retrouve, plié en deux, la tête sur le clavier. Les écouteurs qui serrent trop ou qui écrasent les branches des lunettes derrières les oreilles (mais aieuuh!). Les problèmes de configuration entre le jeu, les bruits de l'ordinateur et ceux du programme de discussion. Combien d'entre nous peuvent se vanter de n'avoir jamais fait des sauts de malade sur leur chaise en entendant cette voix hurler: "LA BASE VIRALE VPS A ÉTÉ MISE A JOUR". Ou encore la fameuse question: "Et là tu m'entends? Tu m'entends? allô? et là?"?
Tous ces problèmes, ils les ont aussi les Pro Gamers? Je me demande. En tout cas, Turtle Beach y réfléchit pour eux. Ici, le câble est bien assez long, des fois presque trop et on est obligé de se l'enrouler autour du bras pour ne pas rouler dessus avec sa chaise. Les écouteurs sont grands et confortables, comme le serre-tête. Mais surtout le son est très bon et le casque isole bien des bruits extérieurs. "Comment? Le bébé pleure? Ah, mais non, j'ai rien entendu. Oui, comme quand tu m'as demandé de descendre les poubelles".

Là tu m'entends, là tu m'entends plus.
Là j'entends Skrillex, là j'entends
les insultes des autres joueurs.
Le Ear Force PX22 (on dirait le nom d'une planète dans Stargate), bénéficie d'un module de réglages à mi-chemin entre vos oreilles et l'ordinateur. Il permet de régler différentes sources de volumes, de couper votre micro ou de l'amplifier, on a alors moins l'impression de parler dans un bocal. Tout cela est fort pratique, comme le micro qui est complètement articulé. Astucieux pour les gens qui ont la bouche sous le menton, par exemple.



Quand on sait que le PX22 fonctionne facilement avec tout ou presque, Xbox 360, PS3, ordinateur, natel, accordéon, armoire normande, trayeuse automatique et qu'il coute moins de 100 CHF, je ne sais pas ce qu'il vous faut de plus.
Encore deux petits détails: pensez à faire un tour sur le site du constructeur, pour le mode d'emploi plus complet. Et surtout, pensez à renforcez votre estime de soi avant si vous décidez d'utiliser ce casque sur votre natel dans la rue...
Paprika pour les chips, svp.

Niels


lundi 23 septembre 2013

Grosses bastons chez Activision (Deadpool, Xbox 360 + Tortues ninja: Depuis les ombres, Xbox 360 Arcade)

Ne trouvez-vous pas que l'automne est arrivé très vite? C'est fou ça, j'étais en tongues et d'un coup, chaussettes et grosses chaussures. Pire encore: mettre un pull! L'angoisse. Sinon, nous allons parler de Deadpool et un peu de tortues mutantes, ce qui est bien plus intéressant que cette intro.









Toujours sympa les amis qui passent rendre visite.
Tout d'abord: "La leçon Marvel du jour"! Si Deadpool n'est pas parmi les personnage les plus connu de l'usine à super-héros Marvel, il possède un gros capital sympathie chez les lecteurs. En résumé, il a été volontaire pour subir des expériences dans le même projet "Arme X" que Wolverine. Il possède donc aussi un facteur de guérison extrêmement efficace, mais a été gravement défiguré avant que celui-ci ne devienne opérationnel. Wade Wilson, qu'il s'appelle le gaillard, pète littéralement un câble et commence à entendre des voix. Ce qui fait de Deadpool le candidat idéal pour une adaptation en jeu vidéo, au-delà de sa régénération automatique, qui colle tout bien avec la mode actuelle, c'est qu'il est le seul personnage Marvel à savoir qu'il est dans une bande dessinée! Notre ami masqué décide donc qu'il est grand temps pour lui d'augmenter sa visibilité en ayant son propre jeu vidéo.

Aaah, les grands enfants...



On ne fait pas dans la dentelle!
Dans les comics, Deadpool plait parce qu'il ne se prend pas au sérieux, il est vulgaire, toujours dans la démesure et interpelle régulièrement le lecteur. Il a l'habitude de briser ce fameux quatrième mur et ne se prive pas de le faire dans le jeu également. Si vous ne faites rien pendant un moment sur l'écran titre, Deadpool se lèvera de son fauteuil et viendra frapper sur votre écran pour voir si vous êtes toujours là. Nous nous retrouvons ensuite avec un beat'em all tout ce qu'il y a de plus classique, violent, plutôt moche et moins dynamique que les cadors du genre. Mais suffisamment tout de même, pour qu'on prenne plaisir à découper en rondelle les vagues d'ennemis. On retiendra surtout l'humour omniprésent, Deadpool commentant la réalisation de son jeu en critiquant l'industrie actuelle et les sommes faramineuses investies ou les mécaniques trop faciles auxquelles nous sommes habitués. 
Alors si vous cherchez le beat'em all du siècle passez votre chemin, mais si vous pensez que le jeu vidéo se prends souvent trop au sérieux, vos zygomatiques pourraient vous remercier en suivant les aventures du mutant masqué. Les rencontres avec d'autres personnages Marvel finiront de convaincre les amateurs de comics!

Note: 6,5 Cable

Et puisqu'il est question de best'em all chez Activision, je place quelques mots sur le Teenage Mutant Ninja Turtles: Depuis les ombres sorti exclusivement en ligne. Je le surveillais du coin de l'oeil depuis quelque temps et je me suis dit que vu le prix, je pouvais me laisser tenter. J'étais à la recherche de quelque chose pouvant s'approcher du fabuleux Teenage Mutant Ninja Turtles IV : Turtles In Time et son mode coop incroyable. Je pense que je n'étais pas le seul dans ce cas, car l'influence est discrète mais perceptible. On peut donc sentir une volonté des développeurs de revenir vers ce type de gameplay efficace et facile à maîtriser. Malheureusement, c'est leeeent, les combats sont tout mous. Au fil des heures de jeux, je comprends que cette lenteur est là pour permettre de placer les combos et effectivement une fois qu'on les maîtrise, les affrontements prennent une autre tournure et bénéficie d'une modélisation très stylée. A plusieurs, le plaisir est plus évident, notamment grâce aux enchaînements à effectuer en collaboration. On va dire que le prix bas (moins de 20 CHF) lui permet d'être tout à fait acceptable.

C'est souvent assez confus... et on ne peut pas inverser
l'axe Y de la caméra!! En 2013?!?


Note: 5 Cowabungas

Niels

mercredi 28 août 2013

GamesCom 2013: jeux vidéo, Wiener Schnitzel, moutons et StreetPass

La GamesCom c'est grand, on a vite fait de s'y perdre et de craquer sous la pression quand il faut choisir quel jeu aller voir. On court donc le risque de se retrouver enfermé dans une salle de présentation pour un simulateur allemand de distributeur de boissons. Pour éviter ce genre d'écueil, un bon plan c'est d'y aller en groupe.

J'ai toujours rêvé d'avoir une montre comme dans le dessin animée Mask. Elle clignoterait quand on aurait besoin de nous et on regrouperait les meilleurs des meilleurs à travers le monde! Notre équipe de choc était surtout constitué de suisses mais d'un peu partout: les neuchâtelois Jorris, Patrick et Jules du site Fellowsheep, Davide, son crew tessinois et leurs bons plans pour TheJoypad.ch, Mathieu aka M.Plouf et ses chroniques, Stéphane de Couleur3 pour Point Barre et ma courageuse copine, Amélie, qui souhaitait "voir une fois comment c'est".

 

Mardi 20 août

17h00: Que c'est rude de passer d'une chambre d'hôtel de classe mondiale à l'américaine sur la plage de Malte à un petit clapier allemand dans la gracieuse cité de Cologne.
J'ai décidé de laisser tomber les conférences-amazing-notre-jeu-c'est-le-plus-fort de cette première journée. Mes collègues me confirmeront que je n'ai rien raté. Surtout pas le grand moment de solitude pour les types, déguisés en perso de Minecraft, qui ont couru sur scène pour marquer l'annonce de la sortie sur toutes les plateformes Sony.
Ah tiens, l'hôtel ne propose aucun repas le soir et aucun restaurant dans les parages. Amélie, Stéphane et moi faisons confiance au chauffeur du taxi qui nous amène au "meilleur restaurant allemand de la ville". Et une première Wiener Schnitzel, une!

 

Mercredi 21 août

08h55: C'est le jour réservé à la presse mais les organisateurs ont la brillante idée d'ouvrir également les portes pour les gens ayant des pré-locations. Entubade numéro 1. Nous allons donc rapidement découvrir la joie de devoir faire la queue à côté de gros fanboys en délire...

09h10: Choix difficile pour le premier jeu, mais nous optons pour Castlevania: Lords of Shadow 2. Mise en contexte un peu glauque, nous y jouons couchés dans des cercueils. Le jeu s'annonce plutôt bien, mais est passablement moche sur Xbox360. Un peu trop facile aussi.

09h45: Petit détour par Gran Turismo 6 pour Amélie. Hum, c'est comme le 5 mais en plus joli...

10h00: Très important toujours prendre sa 3DS à la GamesCom. Ça passe le temps dans les files d'attente, mais surtout ça permet d'exploser son nombre de contacts StreetPass. Tiens je vois que Mathieu a fait de même... Il me nargue avec ces 300 Mii de plus que moi et me met au défi de finir tous les puzzles. Challenge accepted. Nombre de Mii: 342.


12h30: Regroupement à l'espace presse. Jorris et Amélie reviennent de la présentation de Rain (PS3). Jorris annonce: "Ça à l'air cool, mais bon que 4h de jeu quoi". Amélie: "Ça à l'air cool, c'est que 4h de jeu, je pourrais bien aimer!".  Pour ma part je viens de me régaler des petits fours servi par Blizzard lors de leur conférence. Ah et Josh Mosqueira, directeur de Diablo 3, annonce une extension appelée Reaper of Souls. On y trouve la suite de la campagne et surtout une nouvelle classe, le Croisée, qui en impose sérieusement et la promesse d'une mise à niveau du loot. Ce concept est d'ailleurs baptisé "Loot 2.0" ils savent communiquer chez Blizzard. Patrick s'est risqué à la version PS3 de Diablo 3. En gros c'est bien moisi.
Nombre de Mii:  394

On se ballade un peu sur les stands. Activision et Electronic Arts jouent une fois de plus à celui qui aura la plus grosse...infrastructure. Et on se méfie un peu du stand Destiny tout au fond de la halle, pas sûr qu'on puisse jouer derrière ces murs... on verra plus tard.

Mais enfin, Monsieur, vous êtes flou!
Bonjour, mettez m'en 12, c'est pour emporter.
La sûr-sûr-sûr-enchère FIFA 14.




















15h00: Présentation d'une exclusivité Xbox One: Ryse: Son of Rome, jeu de gladiateur qui donne envie de revoir Spartacus ou de crier "This is Sparta" en donnant des coups de pieds partout. Aïe, les rendez-vous ont déjà du retard. Je change un peu le point de vue que je m'étais fait après ce qui avait été montré à l'E3. La puissance des coups donnés pendant les affrontements est presque tangible. Et les QTE finissant les enchainements ne sont pas obligatoires... heureusement, car ils coupent complètement le rythme pourtant bien hargneux. La démo nous présente un centurion repoussant des vagues de barbares Streisand. Puis le mode multijoueurs dans lequelle nous devons..repousser des vagues de barbares, mais dans le Colisée. Les gars de Crytek nous font encore le coup du "ah on va encore vous montrer comment c'est beau", puis le type meurt et s'excuse en disant qu'il a oublié ce bête piège mais qu'il a plus le temps de reprendre la démo. Le sécu me demande d'arrêter de donner des coups de pieds dans le mur du salon Microsoft. 
Bon, pas mal ce Ryse mais j'achèterai pas encore une Xbox One pour ça. 

16h30: Après 20 minutes d'attente, on peut essayer Batman Arkham Origins. Très bon, digne successeur de la saga. La résolution d’enquête est particulièrement cool. Pour l'instant mon coup de cœur de la journée. Nombre de Mii: 416.
On jette un oeil en passant sur Les Gardiens de la Terre du Millieu, moba basé sur l'univers du Seigneur des Anneaux, sympa mais sans plus et Lego Marvel Super Heroes est un ... jeu Lego à licence. 

17h30: On a pris le temps de faire un peu de file d'attente pour voir Evil Within. Mathieu et moi en sortons avec le sourire jusqu'au oreille. Une ambiance glauque à souhait et de l'inspiration prise dans les pièces maîtresses du genre survival-horror (Silent Hill 2, Resident Evil 4, Eternal Darkness). Voilà un jeu que je vais attendre! Amélie est un peu pâle par contre.

18h00: Nous finissons sur le stand Nintendo où nous testons à 4 Super Mario 3D World sur WiiU. Le concept de costume chat j'adhère définitivement pas. Bof, impression pas terrible et la mablette qui ne sert à rien. En revanche, je craque complètement pour The Legend of Zelda: A Link Between Worlds sur 3DS. Nostalgie en pleine face, toute la magie de l'épisode mythique de la super nintendo y est, en plus fluide.
Nombre de Mii: 431. La 3DS de Mathieu n'a plus de batterie, j'ai une chance de refaire mon retard.

EA pump it uuuuup.
19h00: Fin de la première journée et rassemblement à l'extérieur. Nous enregistrons nos impressions qui seront diffusées dans l'émission Point Barre, sur Couleur3, le 7 septembre. Jules en profite pour défendre un petit peu Beyond Two Souls, tout n'est pas à jeter dans ce "jeu". A suivre.
Les tessinois nous poussent à aller déguster quelques breuvages allemands. Malheureusement les portes de la fête Ubi Soft nous restent fermées... et celle d'Electronic Arts regroupe un peu trop de producteurs en costume et d'attachées de presse qui rient à leurs blagues. En plus les tessinois sont fatigués finalement. Pour le reste d'entre nous: Wiener Schnitzel en ville!

Jeudi 22 août

Trop taaard.
Amélie a vu comment c'était. Là elle va visiter la ville. 
09h10: Entubade numéro 2. Nous tentons l'approche du stand Watchdogs pour éviter le public qui ne pourra entrer qu'à 10h00. Une charmante hôtesse nous informe que sans petit bracelet rouge qui confirme que nous avons plus de 18 ans nous n'entrerons pas. Le type à l'allure de Viking à côté de moi semble beaucoup apprécier. Le temps de revenir, la file a triplé de volume. Mathieu et moi Streetpassons... mais finissons aussi par passer notre tour. Patrick, lui, s'interroge sur ces coutumes streetpassesques.
Les hordes de fanboys s'entassent aux guichets à l'entrée.


10h00: Attention, grande classe. J'ai rendez-vous avec Nintendo. On s'installe confortablement dans un canapé. Devant moi une WiiU et une table pleine de 3DS. Je peux choisir ce que je veux tester et nous discutons librement pendant une heure. Avec le recul, ceci était clairement le meilleur rendez-vous de la GamesCom. Ponctuel, professionnel, décontracté. Je pense que Nintendo diffusait des messages subliminaux pendant l'entretien. Bayonetta 2 envoi du pâté en croute sévère, Mario Kart 8 est super fluide, Zelda Windwaker HD est superbe et Sonic Lost Worlds pourrait être pas mal sur la longueur. Il manque quand même un peu de nervosité. Donkey Kong Country: Tropical Freeze fonctionne très bien à deux joueurs et son level design est hallucinant. Yoshi's New Island s'annonce aussi très bon sur 3DS. En résumé le catalogue de la portable continuera de s'étoffer et celui de la WiiU boude un peu moins dans son coin. "Chez Nintendo, on peut nous reprocher de faire souvent la même chose, mais on le fait bien", me dit le responsable. Je ne peux qu'être d'accord avec lui.
Nombre de Mii: 465

Ah Geralt...Nie mowie po polsku.
12h00: Présentation de la version Alpha de The Witcher 3: The Wild Hunt chez les polonais de CD Projekt. La démo plante deux fois et l'animateur nous propose des bières pour patienter. Il craint que nous finissions tout bourré si d'autres incidents se présentent! Ok, le jeu n'est pas fini mais s'annonce très bon et la manière dont il faut utiliser l'environnement pour traquer ses proies en repérant leurs traces me plaît beaucoup.

14h00: Je manque la conférence de Sony présentant Pupeteer pour raison de sandwich qui peine à arriver. Nombre de Mii: 498

15h20: On ne se risque même plus dans les stands tellement il y a du monde. J'ai rendez-vous chez Microsoft pour voir Project Spark. Ambitieux et bluffant projet mettant à disposition des outils très complets pour créer soi-même toutes sortes de jeux et les mettre à disposition de la communauté. Intuitif et faisant appel aux esprits créatifs les plus fous, nul doute que les amateurs de Minecraft apprécieront!

Pour la PS4 en revanche pas de présentation.
16h40 (à peu près. Tous les rendez-vous sont en retard): Microsoft toujours, cette fois pour approcher la Xbox One en petit comité. Les prouesses technologiques sont impressionnantes. Le kinect fonctionne, tout comme la reconnaissance vocale. Je reste convaincu que la plupart d'entre nous n'ont cependant pas envie de parler à leur console... La démonstration du corps du joueurs comme manette nous scotche. En appuyant sur sa tempe, le joueur peut changer la vision à l'écran par exemple. Technologiquement, c'est classe.
J'en profite encore pour me glisser dans la salle de présentation de Kinect Sports Rivals. Je retiens juste la reconnaissance faciale pour créer son avatar.
Nombre de Mii: 547.
Et hop, débat sur la journée autour d'une Wiener Schnitzel avec les Fellowsheeps et Amélie. Il est aussi temps de comparer notre loot de goodies... Non, nous sommes des journalistes intègres et droits.

Vendredi 23 août

09h00: cette fois nous sommes équipés de bracelet rouges à la con et nous fonçons aux stands Microsoft et Sony pour tester ces nouvelles consoles. Du côté des verts, Ryse permet de se faire une idée du mode multijoueur, tout buggé. Par contre la bonne surprise vient du jeu de plateforme Max: The Curse of Brotherhood dans lequel le héros doit retrouver son frère en s'aidant de feutre pour modifier le décor (il sort aussi sur 360...).  Et chez les bleus, Knack n'emballe pas et le shoot'em up Rezogun est assez vite lassant. Je file chez Ubi Soft dans la Business Area.

10h00: Entubade numéro 3. TOUS les rendez-vous pour la Suisse ont disparus! L'équipe sur place en est venu à appeler ça "das schweizerisch Probelm". J'arrive à obtenir la place pour South Park: The Stick of Truth que j'avais réservée. J'adore! Le travail fait sur la cohérence du jeu avec la série est excellent. A la sortie, je vois une porte ouverte pour Assassin's Creed 4: Black Flag. Je m'y glisse et me retrouve à discuter avec Thomas Moreau, product manager. Il a également bossé sur Far Cry 3 et les liens entre les deux jeux sont plus qu'évident. Ce n'est pas pour me déplaire! J'ai même droit à une démo plus longue. Les batailles navales restent un peu laborieuses mais la partie à terre vaut le détour. Les insulaires s'exprimeront dans leurs véritables langues, pas de traduction. Je m'essaye à la chasse au trésor avec des coordonnées géographiques à reporter pour trouver l'endroit désigné par une carte trouvée sur un squelette. En somme, le jeu aurait très bien pu ne pas s’appeler Assasin's Creed et être un tout aussi bon jeu de pirates.
Nombre de Mii: 578.

11h30: Je participe à une démo multijoueur, par équipe, de Dead Island Epidemic. Très bonne surprise et je ne me fais pas de soucis, le jeu saura trouver un public en ligne. Les parties frénétiques s'annoncent déjà. L'objectif est de récupérer du matériel et de défendre son campement contre les autres équipes. On quitte le monde du FPS pour cette license qui adopte ici une vu du dessus. Mon équipe à gagné, je suis pas sûr de ce que j'y ai fait, mais j'ai aimé.

12h05: Je croise Davide. Les tessinois ont quinze fois plus de goodies que nous, ont pu tester Titanfall, ont obtenu des passes pour ne pas faire la queue, il me confirme qu'on ne peut pas jouer à Destiny mais que l'Oculus Rift c'est génial et je pense qu'il ne reste pas un jeu qu'ils n'ont pas vu... tellement efficaces ces tessinois!

14h00: Amélie revient parce que nous lui avons dit que les muffins au chocolat de chez Nintendo étaient à tomber. Maintenant que nous sommes potes avec les types à l'entrée de la zone Ubi Soft, nous nous arrangeons avec eux pour s'incruster dans les présentations de The Crew, pour Mathieu, Amélie et moi et Watchdogs pour Jorris et Jules. Patrick a fait les yeux doux à Blizzard et a obtenu un rendez-vous pour l'extension de Diablo 3. Il en ressortira les yeux pétillants. De notre côté donc, The Crew possède de très bonnes cartes pour se faire une place parmi les MMO. La gestion de son équipe et la fluidité pour passer d'un coin des Etats-Unis à l'autre séduisent. Un jeu de voitures dynamique et vivant, à surveiller! Les autres ressortent de Watchdogs avec la sévère impression que ce jeu fera l'effet d'une bombe!
Nombre de Mii: 629

Ce rêve bleeeeuuu... ou pas...
14h30: Quatrième et plus grosse entubade. Nous avons rendez-vous chez Electronic Arts. Non seulement l'accès aux jeux promis ne se fait qu'à condition de faire la queue en compagnie de nombreux autres journalistes, mais en plus la répartition des salles est purement absurde. Une seule est consacrée à Titanfall que tous cherchent à voir, alors que trois accueillent FIFA 2014 dont tout le monde se fout au final. Mathieu abandonne et va prendre son avion. Amélie et moi, nous nous rabattons sur Need 4 Speed Rivals dont les décors semblent moins dynamiques que ceux de The Crew. Il nous est précisé qu'il s'agit d'une version alpha. Les jeux tournent sur PC, nous utilisons des manettes de PS3 alors que les touches à l'écran sont celles de la Xbox...

15h15: Nous ne nous attardons pas et retrouvons Jules et Jorris pour un dernier rendez-vous: EverQuest Next. J'ai rarement vu un développeur aussi enthousiaste à propos de son jeu. Il a vraiment l'air d'y croire. Et il se pourrait bien qu'il ait des raisons de le faire. L'aspect communautaire est recherché au maximum puisque les joueurs pourront participer à la construction (et la destruction) du monde afin de le rendre plus vivant. Les outils de construction mis à disposition semblent très complets. MMORPG ou MMO-builder? La réponse devra attendre encore un peu. Et je m'inquiète un peu de la possibilité de voir Kevin, 12 ans, débarquer et détruire tout ce qui aura été construit. Ici aussi la réponse devra attendre, le développeur rigole mais noie un peu le poisson dans sa réponse.

Hold... Hold... Hoooold.... and GO!!
17h00: Fin de la GamesCom pour nous. Au final, peu de grosses claques mais quelques coups de coeur! Je retiens surtout que pour le moment je n'ai rien vu qui justifie l'achat de nouvelles consoles et que le PC pourrait bien voir une année 2014 prospère se présenter à lui. Destiny obtient le prix du meilleur jeu du salon... pour une version qui n'était pas jouable. C'est comme si on décernait un oscar à un film dont on aurait seulement entendu la bande-son...
Nombre de Mii: 653, 3 puzzles finis et toutes les pièces roses! ... "T'as pas de 3DS tu peux pas comprendre".

Niels

jeudi 8 août 2013

Souvenirs incomplets (Remember me, PS3)

RRRRRRAAAAAAAAAAAA AAAAAAAAA aaaaaaaaAAAA aaaAAAAA AAaAAAAAAAAA AAAAAAAAA aaaaAAAaaaaa aAaaaaaaaAAAAAAaaaaA AAaAaaaAAaaa AAAAAAAA AaAhhhHHHHHHH!!!!!        (Ceci est un long cri de déception).

Je vais pas tourner autour du pot: il manque un chouia à Remember me pour qu'il soit LE jeu, l'élu, celui qui aurait apporté l'équilibre dans la Force mais surtout un vent de fraîcheur sur le marché du jeu qui sent gentiment le renfermé. Parce que les idées c'est pas ce qui manque dans ce premier titre des studios français DONTNOD. On sent d'ailleurs une sorte de "french touch" dans cette production. Déjà le générique de début s'inscrit dans une dynamique dont le ton a un peu été donné par UbiSoft ces dernières années.

Aaaaah... Paris...
Nous avons donc un univers original qui nous propulse dans un Paris futuriste contrôlé par une compagnie ayant fait fortune dans le commerce des souvenirs. Et ça marche, on y croit! Les décors fabuleux donnent le change, Paris pourrait très bien ressembler à ça un jour et ce n'est pas Enki Bilal qui dira le contraire. Oui, je viens de comparer Remember me à Enki Bilal, je suis un déglinguo. Le scénario tient la route et offre une histoire de science-fiction un peu convenue mais correcte dans laquelle nous incarnons Nilin, chasseuse de souvenirs amnésique. Comme quoi il n'y a pas que les cordonniers qui sont mal chaussés. Dans ce futur, tout le monde possède une interface neuronale, ce qui permet de modifier la mémoire de chacun mais aussi d'afficher des informations sur les murs, comme le menu du jour du restaurant. C'est un détail mais l'effet est efficace et contribue à créer une atmosphère très particulière.

Le "Combo Lab" une bonne idée sous-évaluée
Nous allons donc nous balader dans les ruelles - et au-dessus des ruelles surtout - à la recherche des souvenirs de Nilin. Bien entendu les sbires de la compagnie Memorize feront tout pour nous en empêcher. C'est là que le bas blesse. Malgré une idée plutôt intéressante de paramétrage des enchaînements, les combats sont d'une mollesse et d'une répétitivité très décevante. La possibilité d'utiliser des sortes de super-pouvoirs tente de relever le tout mais sort un peu de nulle part. Les passages d'exploration ont plus du parcours fléché que du "parkour" urbain. Les plate-formes accessibles sont désignées par des symboles clignotants ce qui permet de ne pas se perdre mais casse l’immersion dans les décors superbes, mais ça je l'ai déjà dit. Du coup aucune liberté de déplacement et s'il n'est pas prévu que Nilin passe par là, son saut devient ridiculement faible.

C'est un artwork, mais toute l'ambiance y est!
Et les souvenirs alors? Justement, cette idée autour de laquelle s'articule tout le concept du jeu et qui m'avait beaucoup marqué lors de la présentation à la GamesCom 2012, n'est pas du tout assez exploitée. Nilin a la possibilité de modifier les souvenirs de ses cibles. Elle peut ainsi faire croire à un médecin qu'il a tué son patient, par exemple. Les séquences de remix mémoriel se présentent comme un enregistrement que l'on peut faire défiler, en avant et en arrière, pour y repérer les éléments modifiables. Chacun d'eux peut avoir une influence sur le dénouement de la scène. Malheureusement ces passages ne sont pas légion dans le jeu et c'est vraiment dommage. Je me pose donc la question, pourquoi avoir adjoint des combats alors que le concept de chasses aux souvenirs aurait pu être plus travaillé? Pourquoi ne pas proposer une trame dans laquelle la violence peut être évitée? Son cousin Mirror's Edge y était parvenu avec brio.

J'ai pour habitude de ne pas encourager les suites, mais dans ce cas là je suis tenté de lancer un appel à DONTNOD. Ils nous ont pondu un bon jeu pour un PREMIER titre. Ils ont pu montrer de quoi ils sont capables, ce sont des fans de science-fiction et cela se voit jusque dans les succès à déverrouiller qui sont autant de clins d’œil aux monuments comment Blade Runner ou Matrix. Je vais donc donner une bonne note à Remember me car le voyage vaut le détour mais l'escapade était trop courte. Un échauffement avant la grande course?

Note: 7 Donépézil sur 10

Niels