dimanche 30 septembre 2012

Thomas Was Alone


Thomas c'est de l'amour. De l'amour à tous les étages. Pourtant son apparence ne le laisse en rien présager. Qu'est-ce que toutes ces formes géométriques vont bien pouvoir nous raconter à nous, adeptes d'histoires drôles et bien écrites? C'est un jeu de mathématicien votre truc là, diraient les ignorants. Seulement, un proverbe bien usé l'a déjà démontré maintes fois: "L'habit ne fait pas le moine". Thomas conte l'histoire de carrés et de rectangles aux capacités diverses. Capacités étroitement liées à leur caractère. Chris, un bougon timide et petit, ne saute pas bien haut. Claire, douce héroïne, flotte grâce à son corps dodu. Il en est ainsi de tous les personnages du jeu qui vont se croiser, s'aider, se haïr et, comme promis, s'aimer.
Bien sûr, Thomas ce n'est pas que ça, sinon ce serait un film ou un jeu de David Cage. Thomas, c'est aussi un jeu malin, inspiré de Lost Viking. Toutes ces capacités vont devoir être mélangée à bien pour résoudre les cent niveaux de cette épopée géométrique. Thomas ne s'attarde jamais trop sur un concept, à peine le temps de le saisir qu'il va nous pousser à penser plus loin, à mélanger, à tordre, à renverser. Mais pourquoi me demanderez-vous? Mais par amour pardi! Parce que tout au long de ce gameplay finement ciselé se raconte une histoire, une histoire de jeux-vidéo, de celle qui parle avec des mots mais encore plus sans. Thomas, contrairement à tant d'autres, a compris le jeux-vidéo. Aimez-le, vous verrez.

dimanche 26 août 2012

The Secret World


Secret World est avant tout une belle rencontre.

Beau. Pas toujours, mais suffisamment souvent pour qu'on prenne plaisir à le regarder. 

Passionnant. Il nous raconte son histoire comme aucun de ses concurrents ne l'avait fait auparavant. Il a dans son écriture ce je-ne-sais-quoi qui sonne juste. Ici pas de grandiloquence ridicule ou d'héroïsme de supermarché. Il installe pour chacune de ses quêtes, mêmes les plus simples, une ambiance qui fait mouche, sans jamais oublier un peu de recul et d'humour. 

Intelligent. Il propose des énigmes que l'on pourra résoudre à plusieurs, nous lançant sur les traces de sites Internet débordant du jeu dans notre réalité. A cette occasion la limite des mondes se trouble et le roleplay se renforce d'autant. 

Secret World était donc parfait, jusqu'à ce qu'il devienne violent.

Je n'arrive pas à expliquer ce geste. Certains pensent qu'il a craqué sous la pression de ses camarades. Particulièrement le grand idiot populaire. Celui que ses fanatiques, contre tout bon sens, ont surnommé WOW. Je pense que son succès est monté à la tête de Secret World. Il a du penser qu'en se dotant lui aussi de combats décérébrés il pourrait aguicher les adeptes de son concurrent. Malheureusement il n'a pas compris que ces gens-là ne le voyaient pas, aveuglés et enchainés à leurs trop longues heures déjà perdues auprès de l’idole de la cour de récré. 

Secret World ne te rends-tu pas compte que par ce stratagème malheureux tu n'as réussi qu'à faire fuir ceux qui auraient pu t'aimer? Ceux qui rêvaient de rencontrer quelqu'un de réellement différent dans cette triste école des clones?

Désolé Secret World, je ne peux t'aimer alors que tu te mens à toi-même. Adieu.


Note: 6 clones sur 10


lundi 20 août 2012

Theatrhythm Final Fantasy


Theatrhythm Final Fantasy (TTF) me fait penser à un personnage d'Asterix. Les plus vieux d'entre vous se souviennent surement de cet épisode ou les deux Gaulois s'engagent dans l'armée de César. Lors de la visite médicale un personnage imposant portant un manteau de fourrure se présente. Lorsqu'il retire son manteau pour la pesée il s'avère, contre toute attente, maigre et chétif.

TTF porte lui un manteau prestigieux nommé Final Fantasy. Son habillage force l'admiration. Comme Super Smash Bros chez Nintendo, TTF se veut distributeur de bon souvenirs: tout les épisodes canoniques sont présents en musique, leurs personnages centraux jouables accompagnés d'un nouveau design plutôt réussi. Seulement ceci n'est qu'habillage. Le  corps sous le manteau est malheureusement bien rachitique.

Le gameplay est celui d'un jeu de musique des plus standard, constitué de points à tapoter en rythme. Cette base est agrémentée d'une surcouche RPG avec son lot habituel d’item, capacités et points d'expérience. L’idées aurait pu être intéressante à condition que ces deux styles de jeux n’aient pas des objectifs diamétralement opposés. Si le jeu musical encourage à exécuter les chansons à la perfection, pourquoi dans ce cas proposer des héros, qui au fil de leur montée en niveau, permettent de pardonner un plus grand nombre d’erreurs. Plus le joueur devient aguerri rythmiquement, plus le jeu lui pardonne ses maladresses. C’est une bien étrange gestion de la difficulté que nous propose Square Enix. Bien sûr des chansons à la complexité croissante et aux notes aléatoires se débloquent tout au long de notre progression, mais est-ce bien amusant de jouer des chansons si exigeantes que seul les capacités de nos personnages peuvent nous permettre d’en voir la fin? Non, je pense que ce n’est que la révélation d’un corps définitivement bien malade.

Theatrhythm Final Fantasy ne passera donc pas mon examen médical. Recalé pour cause de non-sens corporel, il ne sera jamais Légionnaire. Sa parure nostalgique, à défaut de l’aider, n’aura réussi qu’a réanimer mon envie de batifoler avec le centurion Final Fantasy VI.

Note: 5 FF6 sur 10


samedi 18 août 2012

Kingdom Hearts 3D : Dream Drop Distance




En voilà un titre à rallonge! La série des Kingdom Heart, pour autant qu'on doive encore la présenter, a vu le jour en 2002 sur Playstation 2 et a été depuis déclinée en 6 épisodes s'articulants autour d'un concept un peu étrange: "Et si les personnages des films Disney rencontraient ceux de Final Fantasy?".
Il n'en fallait pas moins pour pouvoir nous proposer une aventure épique sous forme de jeu de rôle/action.





Cet opus 3DS se situe chronologiquement à la suite des 5 précédents. Pour ceux qui n'auraient pas suivi depuis le début, la narration nous prend par la main et on ne s'égare pas.
J'ai d'ailleurs déniché ce résumé chronologique bien utile en farfouillant sur le net:


Les héros Sora et Riku doivent ici prouver leur valeur pour obtenir définitivement le titre de "Key Master", selon les propos du sorcier un peu flippant de "L'Apprenti Sorcier", Yen Sid.

J'avoue que je suis un peu perplexe sur la manière d'aborder ce jeu. Si de prime abord la qualité des graphismes, du rendu 3D mais surtout des musiques et des voix se montrent plus que convaincants, la complexité du soft peut en décontenancer plus d'un. On a presque l'impression que Square Enix cherche à nous convaincre que "si, regardez, on peut faire un immense jeu de rôle même sur console portable!!". On se retrouve alors face à une multitude de possibilités, d'informations, de compétences à débloquer, etc. On s'y perd un peu mais, du moins, l'objectif de profondeur est atteint.

Pour autant que l'on dépasse le caractère un peu niais des personnages (oui c'est Disney... et oui le style de Square Enix reste très japonais), l'aventure se laisse suivre volontiers. Pour autant que l'on ait gardé son âme d'enfant, croiser quelques clins d’œils aux chefs-d’œuvre de l'oncle Walt vous décochera certainement un sourire, comme par exemple cette fontaine à l'effigie de la Belle & le Clochard mangeant leurs spaghetti, croisée au détour d'une ruelle.


Mais attention, on ne serait que trop inconscient de se jeter dans une telle quête tout seul! C'est pourquoi nous pouvons compter sur l'aide d'Esprits bienveillants que nous devrons "capturer" un peu à la manière de Pokémon. Ici aussi les compétences de la 3DS sont mises à contribution puisque nous serons amenés à nourrir entraîner et jouer avec ces Esprits, via la réalité augmentée et l'écran tactile, ce qui rappelle également NintenDogs...

En résumé, Kingdom Hearts 3D : Dream Drop Distance est un jeu à recommander, mais il est fortement conseillé de ne pas se laisser effrayer par sa (trop grande) complexité. Mais Square Enix et Disney Interactive nous offre un réel jeu de rôle, "comme sur les grandes". La 3DS a de quoi rivaliser. Si vous cherchez une aventure palpitante dans un univers coloré avec son lot d'ombres, de combats dynamiques et de gestion de personnages, Kingdom Heart sera un très bon investissement de fin de vacances!
A noter toutefois encore un point noir pour un jeu portable: les sauvegardes ne se font que dans les endroits prévus à cet effet, ce qui vous amène à vous assurer constamment que votre 3DS ne va pas manquer de batterie, sous peine de perdre toute progression... aie.



Note: 8 Winnie l'ourson sur 10



dimanche 1 juillet 2012

Mario Tennis Open

On a déjà suivi notre plombier préféré dans de nombreuses situations rocambolesques et inattendues. C'est donc sans trop d'attentes que j'ai testé ce Mario Tennis Open, nouvel incartade des personnages fétiches Nintendo dans le monde du sport à raquettes après un épisode sur GameCube et un sur Wii. 

Bon, petite mise en situation: je m'installe dans le train entre Lausanne et Genève, parcours le mode d'emploi et me lance à l'assaut du tournoi "Champignon". Le tutoriel m'a expliqué que je peux orienter ma console de droite à gauche pour donner une direction à mes frappes et qu'il faut que je positionne mon personnage sur les ronds de couleur sur le court pour provoquer des effets spéciaux qui vont déstabiliser mon adversaire. Je suis un peu surpris car Mario se déplace automatiquement et finalement je n'ai plus qu'à appuyer sur les bonnes touches au bon moment. A ce moment, le désagréable sentiment d'avoir à faire à une sorte de gameplay cousin de Guitar Hero commence à m'envahir. Je remporte cette première compétition de la main gauche... et décide de jeter un oeil aux autres modes de jeu. Au passage, je désactive la fonction gyroscopique et essaye les minis-jeux proposés. Surprise, je reste scotché, notamment sur le mode "Super Mario Tennis" qui propose de refaire les premiers niveaux du tout premier Super Mario sur NES en lançant la balle sur un écran pour avancer (mode *madeleine de Proust activé*). Sans le mode gyroscopique, mon personnage ne se déplace plus automatiquement et je me prends au jeu de trouver le meilleur placement pour placer tel ou tel coup, le challenge fini par montrer le bout de son nez! Je décide alors de retourner me frotter à la coupe "Fleur" et c'est un tout autre jeu qui s'offre à moi, j'enchaîne les matchs et soudain une voix: "Prochain arrêt Genève", je n'ai rien vu passer du voyage!

C'est donc une excellente surprise que ce Mario Tennis Open, le mode multijoueurs me le confirmera plus tard, le challenge étant toujours plus excitant lorsque les adversaires sont humains. On regrettera juste la mise en avant de cette fonction gyroscopique qui fait plutôt office de gadget pour justifier les fonctionnalités technique de la 3DS.

Le temps passé sur le jeu a même éveillé chez moi une interrogation quasi méta-physique: si aujourd'hui beaucoup de gamers se plaignent des jeux devenant de plus en plus faciles, il ne faut pas oublier que nous portons peut être une responsabilité en nous satisfaisant du gameplay proposé sans chercher trop loin. En effet, j'aurais tout à fait pu continuer à jouer dans le premier mode et terminer le jeu en deux revers, mais j'ai décidé de ne pas me laisser aller à la simplicité et à me fixer moi même une façon de jouer plus difficile. Au final c'est donc un tour de force qu'ont réussi Nintendo et Camelot en proposant un jeu pouvant correspondre aux joueurs casual et plus hardcore à la fois.
Le catalogue de la 3DS commence, petit à petit, à se remplir de jeu qui ne font pas regretter l'achat de la console et ça fait bien plaisir! Jeu, set et match.

Note: 7 Wimbledon sur 10

PS: Allez Roger!!



mercredi 27 juin 2012

Critique Dragon's Dogma

Dragon's Dogma est une chaussette de Père Noël. De celle qu'on trouve le matin du 25 décembre sous la cheminée remplie de cadeaux.

Au fond de cette chaussette on trouve pêle mêle: un gameplay de combat taillé avec finesse et violence, des nuits noirs effrayantes, une astucieuse histoire sachant se faire discrète, un design rappelant les meilleures moment de Berserk, des combinaisons de classe ingénieuses, un sens de la mise en scène en jeu à couper le souffle et un système de pion novateur.

Mais comme il serait trop simple que toute ces merveilles soient accessible au premier venu, Capcom a fourré sa chaussette au papier de verre. L'approche est rugueuse: visage des personnages parfois étranges, mise en scène des rares cinématiques vieillottes, textures simplettes et framerate aux fraises nous sautent à la gorge pendant la première heure de jeu. Les moins courageux en resterons là, les autres auront raison.

La chaussette Dragon's Dogma est élitiste. Elle ne livre les arcanes de son gameplay
qu'au prix de multiples erreurs, d'un peu de patience et beaucoup de pratique, mais les
cadeaux obtenus dans la douleur ne sont-ils pas les plus précieux?

Note: 9 chaussettes de Père Noël / 10


http://bit.ly/N2CVJY