Castlevania fait parti de mes premiers souvenirs Nintendo, lorsque l'on buvait du sirop en jouant à la NES. Bien des années plus tard, la famille Belmont n'a toujours pas fini d'en découdre avec le prince des ténèbres: Dracula en personne. Ce nouvel épisode apporte t-il de nouvelles couleurs à cette saga mythique?
Parce que mes souvenirs de la NES sont
plutôt colorés, un peu comme le sirop d'ailleurs. Grenadine le
sirop, donc forcément une couleur qui attire les suceurs de sang!
Ils seront nombreux dans ce Castlevania: Lords of Shadows –
Mirror of Fate, accompagnés de zombies, démons, succubes,
squelettes, à se dresser sur le chemin des trois personnages que
nous incarnons: Simon Belmont, son père Trevor et un vampire du nom
d'Alucard.
Même pas peur, j'ai mon fouet. |
Après un épisode plus qu'acclamé en
2010, celui-ci sert de trait d'union avec la suite (Castlevania:
Lords of Shadows 2), prévue pour cette année également. Cette
incartade sur console portable a le mérite de nous offrir une toile
de fonds remarquable. Les décors, travaillés dans un style gothique
angoissant, sont renversants. J'imagine aisément, quelques années
plus tard, une certaine Umbrella Corporation décider d'installer un
laboratoire secret dans ce château! Un mélange judicieux de 2D et
de 3D constitue un environnement dynamique dans lequel évolue des
personnages au style convaincant.
Malheureusement, l'animation reste un
peu pataude, nos héros donnent l'impression de peser 2 tonnes et
leurs mouvements de combats restent assez mous. Oui, il s'agit d'un
jeu sur une console portable mais sur les consœurs de salons
sortent, quasiment en même temps, les nerveux Devil May Cry
et God of War: Ascension, la
comparaison fâcheuse est alors tentante. Contrairement aux décors,
les combats souffrent ainsi d'un manque de finitions. Par exemple,
les «finish moves» sont classieux, mais laissent le héros
vulnérable à la prochaine attaque pendant l'animation.
Certains ennemis plus impressionnants cassent la routine... et des vertèbres si on ne fait pas attention. |
Au
final, c'est une demi-teinte qui reste, comme si les développeurs
espagnols de MercurySteam étaient un peu passé à côté du
potentiel de la saga en proposant une aventure agréable et
alléchante mais trop linéaire, trop courte – une petite dizaine
d'heure – accompagnée d'un scénario qui ne sort jamais des
sentiers battus. Dommage... peut être qu'avec du sirop grenadine?...
Note:
5 gousses d'ail sur 10
Niels