Aux cours de catéchisme, à l’époque, c’était l’Apocalypse qu’on préférait étudier. Pas pour l’aspect cataclysme, mais plutôt pour son côté presque «Heroic-Fantasy » et la représentation dramatique de ses Quatre Cavaliers. L’équipe de THQ a probablement dû suivre les mêmes cours.
Dans ce second volet, nous incarnons «Mort» le frère de « Guerre », héros du premier opus. Nous avons alors comme mission d’innocenter ce dernier des crimes qui lui sont imputés. Trois fois rien: à peine la disparition de l’humanité. Nous allons devoir visiter de mystérieuses contrées et faire appel aux aptitudes de combat, d’agilité et de réflexion de notre mauve cavalier. Qui dit cavalier dit… cheval. Bien, même ceux du fond ont suivi. Nous faisons donc dès le début connaissance du destrier que nous pourrons invoquer à loisir pour traverser de grandes plaines. Ces phases, plutôt sympathiques, ne sont pas sans rappeler d’autres chevauchées épiques comme celles de Link dans Ocarina of Time. En parlant de jeux vidéo, il est devenu courant de se lancer dans de telles comparaisons, savoir qui aura inspiré/recopié l’autre. Avec Darksiders 2, nous pourrions sans autre évoquer Prince of Persia, Tomb Raider, Assassin’s Creed, God of War et même World of Warcraft pour le design des personnages. Mais ne nous y attardons pas, le jeu nous collant son identité propre en plein dans les mirettes. Ces influences ne seraient alors, au pire, que des clins d’oeil à peine voilés. C’est plutôt rare de trouver un jeu affirmant une patte visuelle de la sorte, le design très charismatique du héros n’en n’est qu’un premier aperçu. D’ailleurs, en parlant de charisme, si la traduction française du jeu nous inflige d’affreuses prononciations des noms anglais (le héros devenant «Dess », repeat after me), les voix ne décadrent pas et les plus cinéphiles reconnaîtront rapidement celle du doubleur de Jason Statham lorsque notre hussard s’exprime et ça, ça en impose, mec.
Mais lorsque l’on fricote avec des instances bibliques, il est préférable de ne pas se prendre trop au sérieux. L’humour occupe une place discrète mais efficace ce qui permet de s’accommoder d’un contexte narratif parfois un peu confus. Cet adjectif peut également qualifier certains mécanismes de jeu, comme celui de gestion de l’équipement. A vouloir couvrir trop de terrain, on se disperse et c’est peut-être ce que nous pouvons reprocher à THQ. Darksiders 2 reste un très bon moyen d’occuper vos dimanches. Ou allez à la messe.
Note: 8 1/2 fléaux sur 10
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